26/11/2014

Interview : Heller, Baker & Tunney


Cliquez sur "Plus d'infos" pour découvrir les confidences de Robin Tunney, Simon Baker et Bruno Heller sur la saison 7.

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« Alors que Mentalist s'apprête à débuter sa dernière saison sur CBS ce dimanche, l'équipe derrière ce succès est révélatrice de ce que les spectateurs peuvent s'attendre à voir au cours des prochains mois. Le créateur Bruno Heller affirme qu'avoir une dernière saison comme un 'encore' leur permet de donner aux fans le plus beau des adieux. Les téléspectateurs auront droit à une saison plus légère, plus heureuse, avec un accent sous-jacent sur la relation entre Jane et Lisbon.

Nous avons eu la chance de nous entretenir avec [Bruno] Heller, ainsi qu'avec Robin Tunney et Simon Baker. Ils se sont exprimés sur tout, du type de relation que nous allons voir entre Lisbon et Jane jusqu'à leurs meilleurs souvenirs sur le tournage. Et on peut vous dire ceci : ces trois-là ont une complicité évidente. Tout au long de l'entrevue, ils riaient et blaguaient beaucoup. [Simon] Baker n'a pas cessé de taquiner Heller alors qu'il essayait de répondre aux questions. Plusieurs fois Heller s'est excusé de prendre du temps pour répondre, expliquant que Baker l'embêtait dans son dos, lui chuchotait à l'oreille et le rendait fou. A un moment, Baker terminait même les phrases de [Robin] Tunney. Une telle alchimie est indéniable. C'est une des raisons du succès de la série. Et aussi pourquoi les fans s'impatientent de voir ce qui les attend. Alors commençons. Voilà le scoop de la saison 7.


Sur quoi porte la saison 7 ?
Heller : Essentiellement, cette saison saison est centré sur ce qui arrive quand la vie prend le chemin que vous souhaitez. Qu'advient-il lorsque vous avez une fin heureuse- qu'est-ce qui se passe après ? Jane et Lisbon ont été embarqués dans ce périple pendant six ans, essayant de capturer John le Rouge, et ils l'ont fait. Comment vivez-vous après ça ? Comment recréez-vous une autre vie ? Et en s'appuyant sur la fin de la saison 6, comment créez-vous une relation différente qui est né dans ce genre de traumatisme qui leurs était propre ? Cette saison est beaucoup sur la reconfiguration de cette relation qui était basée sur une mission, une volonté commune. Maintenant cette mission est terminée, ils doivent se demander : autant qu'ils s'aiment, comment peuvent-ils vivre ensemble ? Et que vont-ils faire de leur vie ?
Tunney : Il y a aussi un aspect du personnage de Simon, du fait qu'ils l'ont exploré, qui est vraiment authentique. Jusqu'à ce qu'il attrape John le Rouge, c'était la raison pour laquelle il était là [travailler avec le CBI]. Il ne combattait pas le crime parce que c'était quelque chose qu'il était né pour faire, ou voulait faire. Il ne voulait pas travailler dans l'application de la loi. C'était régler un problème personnel. E maintenant il est là et je pense qu'il se demande pourquoi il est là. Et je pense que c'est quelque chose de vraiment intéressant à explorer  parce que c'est fidèle au personnage.
Heller : C'est aussi sur une femme moderne qui est douée dans sa carrière et qu'elle aime. Et désormais, elle est confrontée à une vie potentiellement différente. Comment abandonner une carrière si c'est ce que vous voulez ? Ou comment combiner travail et amour avec un job particulièrement intense ? C'est difficile.
Tunney : Parce que c'est ce qui vous définit. C'est beaucoup de votre vie. Je pense que Lisbon sent que cela la définit comme un être humain- ce qu'elle fait et non-pas ce qu'elle est.

Quelle genre de romance verrons-nous entre Jane et Lisbon ? Quelques démonstrations d'affection en public ?
Heller : Ces deux-là ne seront jamais 'Qui a peur de Virgina Woolf' parce que ce n'est pas leur genre. Jane et Lisbon sont chacun des personnes privées, autonomes et protectrices. Donc c'est une histoire d'amour- mais pas vraiment conventionnelle. C'est une histoire d'amour qui est conforme à la relation qu'ils ont eu, ce qui est intéressant. Quand nous avons commencé, c'était plutôt ... un lien frère/sœur dans le mauvais sens, mais c'est ce genre de relation familiale qui, au fils du temps, s'est transformé en quelque chose de plus. C'est, à un certain niveau, ce qui rend leur romance difficile à entretenir parce qu'ils ne sont pas enflammés, passionnés, ce genre de folie. Ce sont des gens qui ont besoin de voir de prévoir leur avenir. C'est le même type de romance que Jane Austen -les bons côtés. Celle que vous rêvez d'être consumée entre deux personnes qui se connaissent depuis des années, et vous pouvez voir qu'ils sont fait l'un pour l'autre -pas d'une sorte de fougueuse, folle passion. Mais d'une manière humaine, douce et correcte.
Tunney : Oui, la saison 7 n'est pas un remake de '50 nuances de grey'. C'est intéressant parce que ce sont deux personnes qui ne savent pas comment se comporter dans une relation amoureuse. Ils ont tous les deux été seul pendant longtemps. En quelque sorte, nous explorons deux personnes adultes, qui n'ont été responsable que pour eux-même, et qui n'ont pas vraiment partagé leur vie avec quelqu'un depuis longtemps- à quoi cela ressemble d'explorer cette intimité, y compris ce qui est embarrassant.

A quoi cela ressemble de jouer les amoureux après tant d'années ?
Baker : Je pense que c'est relativement organique, naturel et assez facile. Nous sommes pas en train d'explorer le côté apparent d'avoir une relation au travail, mais plutôt les obstacles que vous rencontrez quand vous connaissez une personne aussi bien et puis vous décidez d'avoir une relation avec elle. Je pense qu'il y a de la tendresse. Et je pense que, parce que j'ai passé la majeure partie ces sept dernière années à regarder dans les beaux yeux verts de Robin Tunney, nous sommes à l'aise d'une manière assez intime.
Tunney : C'est drôle la tournure que ça a pris. Je me souviens de la première saison, nous avons eu une conférence de presse et Bruno, Simon et moi avons tous jurés qu'il n'y avait aucun moyen que ces deux-là finissent ensemble. Et je pense que nous disions la vérité.
Baker : Je le pense toujours !
Heller : Quand ces deux personnages sont apparu ensemble pour la première fois, Baker et Tunney ne se connaissaient pas, alors leur relation était en phase transitionnelle, néanmoins intense. Mais les années passent, et une compréhension, une amitié authentique s'est développé entre les acteurs. Et puis tout comme dans la vraie vie, ce qui ne semblait pas possible ou plausible le devient sur une vraie base. Si ces deux acteurs ne s'étaient pas entendu au fils des années, alors l'idée de développer une relation amoureuse n'aurait jamais marché. Franchement, selon moi, l'une des choses dont je suis le plus fier sur la série est cette formidable relation que garderons les acteurs et l'équipe même après la fin. C'est ce qui fait la différence. C'est pourquoi nous pouvons raconter l'histoire avec vérité.
Tunney : Et je crois qu'à cette conférence de presse, Bruno a dit que si nous finissions ensemble, nous aurions toute l'alchimie sexuelle des Clinton. L'enjeu était vraiment bas. Maintenant ça semble 'hot'.
Baker : Oh oui. Oh oui.
Heller : Excellent !

Comment est-ce de jouer une version plus joyeuse des personnages ?
Tunney : Je dois vous dire, c'est un soulagement. C'est plus facile de se sentir plus léger et naturel dans les scènes lorsque les enjeux sont si élevés. Et on peu enfin sourire. Aussi ça a été vraiment amusant. Je pense que l'idée de tomber amoureuse et de se sentir acceptée change la façon de travailler de Lisbon. Et en tant qu'acteur vous êtes plus à l'aise avec le rôle. Au début ça semblait inapproprié de faire des choses comme sourire sur des cadavres ou pendant qu'on parle à la famille des victimes. J'étais tellement inquiète, je ne pensais pas ressembler à un flic si je souriais. Je voulais être prise au sérieux : 'Je suis censé être autoritaire'. Et puis on se sent beaucoup plus libre. Et le personnage peut le faire maintenant. C'était amusant.

Au delà de la relation Jane/Lisbon, que verrons-nous d'autre dans la saison ?
Heller : Ce que nous essayons de faire cette saison est à la fois de vous donner des épisodes classiques de Mentalist- des énigmes, Jane étant toujours aussi habile- mais aussi élargir nos horizons. Nous sommes à Beyrouth pour le troisième épisode. Nous allons partout dans l'Amérique le reste de la saison. [Il y a ce nouveau personnage, Michelle Vega, nouvelle recrue du FBI]. Elle ajoute une autre touche de romantisme à l'émission. Il y a une sorte de triangle amoureux [avec Cho]. (Heller n'a jamais mentionné le troisième membre de ce triangle, mais au vu des premiers épisodes, nous supposons que c'est Wylie).


Tunney : La relation de Cho et Vega est vraiment intéressante parce qu'il est une sorte de mentor pour elle. Il se passe beaucoup de choses car, généralement, quand vous avez un homme et une femme proches, travaillant ensemble, cela encourage leur romance, et avec eux, la frontière est vraiment mince car il la prise sous son aile, c'est fil conducteur de la saison. Et Josie Loren est fantastique dans ce rôle. Elle est vraiment super. Aussi, Wylie est plus présent. Le personnage d'Abbott évolue beaucoup, il s'étoffe. Il est impliqué dans un assez gros scandale, qui a une place importante dans la saison. On en apprend plus sur sa famille et sur lui-même. Donc je pense que nous apprenons à connaître plus en profondeur les personnages., car il n'y a plus la présence inquiétante de John le Rouge. Les épisodes sont plus légers, amusants.
Heller : Et parce que c'est un 'encore', nous n’introduisons pas une horde de nouveaux personnages et un tas de plans élaborés, parce que c'est plus centré sur la vie de nos deux protagonistes, par opposition à la mise en place d'histoire pour plus d'histoire.

Qu’espérez-vous pour vos personnages lors de la dernière saison ?
Baker : Je veux une sex-tape.
Tunney : C'est vraiment que pour la fête de fin de tournage, seulement pour l'équipe.
Baker : Je ne veux pas vraiment une sex-tape.
Tunney : J'ai l'impression que j'ai finalement eu ce que je voulais : une saison définitive pour tout emballer. C'est vraiment inhabituel et je sais que nous rangeons tout proprement, parce que ça a été une longue aventure. Et les fans sont attachés à ces personnages, c'est une chance. Ça vous rassure de savoir qu'il y a une fin solide à l'histoire.

Est-ce possible que la série revienne sur une autre chaîne ?
Heller : Ne jamais dire jamais. C'est le show-business. C'est un testament de ce que ces gens ont fait et les personnages qu'ils ont créés. Les spectateurs veulent voir des personnages vivants, bien réels. Il y a toujours une certaine avidité à garder ces personnages en vie. Mais nous devons faire une pause. Quoi qu'il arrive, nous devons prendre du recul, regarder ce qu'on a fait et respirer. Il n'y a pas de projet pour une suite. Mais ne jamais dire jamais.
Tunney : Nous avons une saison où nous savons que nous ne reviendrons pas. Donc penser 'Oh, ça pourrait continuer' ou laisser une porte ouverte ne me semble pas authentique. Nous essayons de vraiment le finir de manière différente. Les épisodes sont allés plus loin. Ils sont plus 'feuilleton' qu'avant, à l’exception de l'affaire John le Rouge à la fin. C'est une bonne saison, j'en suis fière. Se retirer tout en sentant que c'est encore puissant est incroyable. Ce n'est pas comme 'Grey's Anatomy' ou 'House' avec de nouveaux personnages chaque année. Ça n'a été pratiquement que Simon et moi. C'est difficile à suivre, nous n'avons jamais été plus de cinq principaux, ce n'est pas beaucoup. Je suis enthousiasme de finir, reconnaissante.
Baker : Parfois, les exigences de la télévision ne sont pas en faveur de l'histoire. C'est plus 'il faut combler un trou'. L'histoire ne les intéresse pas. La vérité est que, en tan qu'acteur, vous avez mis tant d'ardeur dans le jeu qu'à la fin, je suis heureux de juste pouvoir me retirer de ce personnage. On y met tellement d'énergie en si peu de temps. Ne vous méprenez pas, je suis très chanceux d'être dans cette position, mais ça laisse une trace.
Tunney : Nous avons fait 150 épisodes à la TV et c'est épuisant, faire avancer l'histoire tout en essayant de le faire bien. Physiquement, vous êtes très fatigué à la fin de la saison, c'es beaucoup. Mais on l'a fait. Je pense que la série est forte cette année. C'est merveilleux d'être en mesure de partir et de se sentir fatigué.

Quels sont les meilleurs souvenirs que vous gardez d'avoir travailler ensemble ?

Tunney : Tellement. Je pense que beaucoup de notre plaisir a tourné autour de la nourriture. Lorsque vous travaillez autant, il y a certains jours où Simon me regarde et dit "Que dirais-tu de sushis ?". Et je suis heureuse, nous mangeons ensemble, je lui apporte à boire. Ce genre de choses.
Baker : Pourquoi tu ne parles pas de la fois où tu m'as embrassé ? On s'est embrassés...
Tunney : ... Et ta femme nous regardait ? Elle est venue me voir un peu avant et m'a demandé si ça me dérangeais qu'elle regarde. Nous sommes amis, je lui ai dit "Bien sur, pourquoi pas?". Et elle a regardé. Puis on lui a demandé de se déplacer.
Heller : C'est difficile de maintenir une relation rationnelle et forte avec vos collègues sur un show qui dure si longtemps. Le temps que vous passez ensemble, la pression qui pèse sur vous. Et ça été une chance de voir ces deux-là se soutenir mutuellement, ne jamais se tourner le dos et pouvoir être toujours là pour l'autre.

Est-ce que le dernier épisode donnera aux fans autant de frissons que celui de la saison 6 ?

Baker : On verra.
Heller : Oui, se serait bête de vous dire comment ça se finit.

Un dernier mot pour les fans ?

Heller : C'est difficile après tout ce temps de conclure l'histoire. Mais nous sommes très heureux d'avoir cette chance. On n'a pas souvent cette chance à la télévision, de terminer l'histoire comme on l'a voulu. Alors on est vraiment reconnaissant. Je tiens à remercier tout le monde pour regarder la série toutes ces années. Nous espérons que vous aimerez cette saison car nous l'avons fait avec amour et respect pour les fans qui nous soutiennent depuis le début. Merci beaucoup. »

Source : Spoiler TV

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